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Henri Bertrand

 

CALVAYRAC

 

 

           

            Henri Bertrand Calvayrac est né le 27 Août 1912 à Toulouse et est mort en déportation le 10 Avril 1945 à Bergen- Belsen.

            Lors de la Seconde Guerre mondiale, Henri Bertrand Calvayrac, employé à la mairie de Toulouse¹, réside avec sa femme et ses deux fils à la ferme de Troubet à Fonsorbes. Impliqué dans la résistance active, il cache des armes réceptionnées lors des parachutages effectués par les Britanniques dans une clairière de la propriété familiale au bout du chemin Las Fious. Appartenant au réseau « Béryl »² en tant qu’agent P.1³, il fait également partie du groupe Libération et commande la première compagnie du 1er Bataillon de l’Armée Secrète4 de la Haute-Garonne (Bataillon François).

            En Août 1943, Henri Bertrand Calvayrac5  est arrêté par la Gestapo puis incarcéré à la prison Saint-Michel à Toulouse. Ensuite, il est transféré à la prison de Fresnes à Paris. Le 6 Décembre 1943, il est déporté en tant que « Nach und Nebel »6 vers le camp de Neue Bremm à Sarrebruck. Il est ensuite transféré au camp de concentration de Buchenwald où il reçoit le matricule n°8471. Puis, il est conduit en kommando de travail à Dora-Ellrich. Très malade, il est évacué au camp de Bergen Belsen où il décède quelques jours avant la libération du camp par les Britanniques.

           Lieutenant à titre posthume, Henri Bertrand Calvayrac a également été décoré de la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur, de la Croix de Guerre avec palme ainsi que la médaille de la résistance7.

 

 

Notes :

1- Il était employé au service du nettoiement et des transports communaux.

2- Le réseau « Béryl » est principalement un réseau de renseignement actif dans la région toulousaine.

3- Agent P.1 : Agent de renseignement ou responsable qui travaille pour la résistance d'une manière habituelle (source : http://www.charles-de-gaulle.org/).

4- Armée Secrète : Force militaire commune aux mouvements Combat, Libération et Franc- Tireur.

5- D’après le registre de délibération du conseil municipal de Fonsorbes en date du 8 juin 1946, Henri Bertrand Calvayrac aurait été arrêté « le 15 Août 1943 comme otage » (source : archives communales numérisées mises en ligne par les Archives départementales de la Haute- Garonne). Peut-être en guise de représailles pour l’assassinat de l’espion Platt à Esquiré.

6- « Nach und Nebel » : « Nuit et Brouillard ». En application du décret allemand du 7 décembre 1941, ce statut spécial frappe tous les opposants du Reich, considérés comme des ennemis. Les déportés NN doivent disparaître dans le secret absolu et plus personne, pas même leur famille, ne doit plus jamais avoir de leurs nouvelles.

 7. D’après le registre de délibération du conseil municipal de Fonsorbes en date du 8 juin 1946, Monsieur le Maire, Marius Turine, « propose à l’assemblée afin de perpétuer le souvenir de Calvayrac Henri, arrêté le 15 Août 1943 et déporté en Allemagne d’où il n’est pas revenu, de donner son nom à la promenade du Trépadé ». Le Conseil municipal, où siège Jean D’Aligny, approuve cette proposition. (source : archives communales numérisées mises en ligne par les Archives départementales de la Haute- Garonne).

 

Sources :

- Témoignage oral de M. Alain Calvayrac, fils aîné de Henri- Bertrand Calvayrac.

- Témoignage oral de M. René Prompt.

- La copie de la photographie de la carte d’identité de Henri Bertrand Calvayrac délivrée par la mairie de Toulouse (service du nettoiement et des transports communaux), ainsi que la reproduction des documents lui ayant appartenu nous ont été gracieusement donnés par son fils Alain Calvayrac.

- http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/

- http://www.bddm.org

- Livre Mémorial des Déportés de France de la F.M.D. Tome 1 p. 1283- 1284.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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