Fonsorbes. Une stèle de la résistance au collège de Cantelauze

 

   Un événement a marqué la fin de l’année scolaire au collège de Cantelauze : l’inauguration de la stèle dédiée à la mémoire des résistants fonsorbais. Le fruit du travail mené dans le cadre du projet intitulé : «De l’héritage fonsorbais au projet européen». Claude Salaméro, principal du collège explique : «A travers Jean d’Aligny, enfant de Fonsorbes, résistant déporté pendant la seconde guerre mondiale, nous avons mené une réflexion sur l’importance de la transmission de la mémoire, notamment locale. De plus, il s’agissait d’amorcer un questionnement sur la construction des lieux de mémoire. Toutes les classes de 3e du collège (130 élèves) ont ainsi participé au projet tout au long de l’année, en histoire-géographie et en arts plastiques.

   L’espace dédié aux résistants fonsorbais dont Jean d’Aligny (et Henri-Bertrand Calvayrac, projet pour l’année 2013- 2014) devait fournir un contenu visuel historique traduisant les actions et les conditions de vie de ces résistants fonsorbais. L’espace qui lui fait face, entièrement tapissé de photos invite à se souvenir aussi de celles et ceux qui ont été unis pour une cause commune et qui ont connu pour la plupart l’enfer des camps de la mort. Sur la baie vitrée, les élèves ont proposé des mots, des pensées sous forme de phrases calligraphiées qui rappellent immédiatement les inscriptions faites, à la sauvette, sur les murs des villes et qui portent les traces du refus de l’occupation. Les personnalités présentes, des élus locaux ainsi que les anciens combattants dont des porte-drapeaux, ont eu l’occasion d’échanger avec nos élèves sur le travail accompli et sur la réflexion menée toute l’année autour de la mémoire».

   Lors de son intervention, Claude Salaméro a remercié tous les partenaires qui ont contribué à la réalisation de ce projet. En particulier le ministère des anciens combattants, le musée de la résistance de Toulouse, la FNACA et toutes les personnes qui ont œuvré à la transmission de cette mémoire.

   Le principal conclut : «Il nous semble que l’objectif premier de notre projet, faire de nos élèves des passeurs de mémoire, les rendre acteurs de notre mémoire collective, a été atteint».

 

 

Article du quotidien La Dépêche du 10 juillet 2013.